Le marché du crédit immobilier retrouve des couleurs après deux années d’ajustements douloureux. Selon les données récentes de l’Observatoire Crédit Logement/CSA, le troisième trimestre 2025 s’annonce encourageant. Les taux se stabilisent, la production repart à la hausse et les conditions d’accès s’améliorent légèrement. Une accalmie bienvenue dans un climat économique et politique encore instable.
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Une stabilisation bienvenue après la flambée des taux
La remontée des taux d’intérêt, amorcée fin 2022, avait fragilisé la capacité d’achat des ménages et ralenti le marché immobilier. Mais depuis le printemps, la situation se normalise. Le taux moyen, qui s’était maintenu durant l’été, a légèrement progressé en septembre pour atteindre 3,12 %, selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA.
Cette stabilisation met fin à une tendance haussière persistante. Si les banques restent prudentes face aux incertitudes politiques, elles ont commencé à assouplir leurs barèmes, redonnant un peu d’oxygène au secteur. Pour les emprunteurs comme pour les professionnels, cette accalmie était très attendue.
2025, l’année de l’accalmie sur les taux immobiliers
L’Observatoire se veut rassurant : la hausse des taux devrait se limiter dans les prochains mois. D’ici décembre, le taux moyen des crédits immobiliers atteindrait 3,25 %, soit une progression modérée. Sur l’ensemble de l’année 2025, la moyenne annuelle s’établirait à 3,14 %, un niveau inférieur de 0,53 point à celui de 2024.
En clair, le coût du financement baisse, soutenant la capacité d’achat des ménages. Combinée à la stagnation des prix de l’immobilier ancien, cette évolution permet aux acheteurs de gagner en moyenne 2,4 m² de surface supplémentaire par rapport à l’an dernier. Un signal positif pour un marché longtemps à la peine.
Une production de crédits en nette progression
Malgré les incertitudes économiques, l’activité des banques reste soutenue. Sur douze mois glissants, la production de crédits immobiliers a bondi de 39 %. Le nombre de prêts accordés progresse de 46,1 %, preuve d’un redressement significatif de la demande.
Cette reprise s’explique notamment par :
- une meilleure visibilité sur l’évolution des taux à moyen terme ;
- la volonté des banques de regagner des parts de marché ;
- la confiance retrouvée d’une partie des ménages solvables.
Cependant, la prudence demeure : comparée à la période précédant les recommandations du HCSF, la production reste inférieure de 44 % et le nombre de prêts de 29 %. Le marché avance donc, mais sans excès.
Des durées de crédit toujours plus longues
Autre donnée marquante de ce trimestre : la durée moyenne des prêts atteint un nouveau record avec 250 mois, soit plus de 20 ans. Une stratégie des banques pour compenser la hausse du coût global des opérations immobilières.
En étalant davantage les remboursements, les établissements financiers cherchent à maintenir l’accessibilité au crédit, notamment pour les ménages jeunes ou modestes. Néanmoins, cette pratique traduit aussi la difficulté croissante des primo-accédants à réunir un apport suffisant pour financer leur projet.
2026 : vers une stabilité durable du marché immobilier
Les perspectives pour 2026 s’annoncent encourageantes. Selon les projections de l’Observatoire, les taux devraient se stabiliser autour de 3,25 %, offrant un environnement plus prévisible pour les acheteurs et les investisseurs. Cette phase de normalisation pourrait marquer le retour d’un cycle immobilier plus équilibré, où la confiance reprend progressivement le dessus sur la prudence.
Un marché en voie de rééquilibrage
Le crédit immobilier semble avoir trouvé un nouvel équilibre. L’année 2025 marque une transition importante, entre prudence bancaire et regain d’optimisme des ménages. La légère baisse des taux, la hausse des volumes de prêts et la stabilisation des prix dessinent un scénario encourageant pour la suite.
Comme le souligne l’Observatoire Crédit Logement/CSA, la période actuelle pourrait annoncer un cycle plus stable et plus sain, après des années de turbulences. Une perspective qui redonne confiance aux emprunteurs comme aux professionnels du secteur, et que suivra de près tout blog crédit immobilier attentif à l’évolution du marché.