La Loi Climat et Résilience, entrée en vigueur en 2025, marque un tournant majeur dans la gestion immobilière. Conçue pour lutter contre les passoires énergétiques et réduire l’empreinte carbone des logements, cette loi impose aux propriétaires de nouvelles obligations avec des conséquences importantes pour le marché locatif et la gestion des biens immobiliers. Cet article détaille les changements essentiels à connaître pour les propriétaires en 2025 et au-delà.
Sommaire
L’interdiction progressive de louer les passoires énergétiques
La mesure-phare de la Loi Climat repose sur la lutte contre les logements mal isolés ou très énergivores, dits passoires thermiques. Ces logements sont classés F ou G sur le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE).
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Depuis le 1er janvier 2025, il est interdit de mettre en location les logements classés G, la catégorie la plus énergivore.
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À partir de 2028, cette interdiction s’étendra aux logements classés F.
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Enfin, en 2034, les logements classés E seront également concernés.
Cette interdiction pousse les propriétaires à entreprendre des travaux de rénovation énergétique pour améliorer la performance de leurs biens et rester dans les clous de la loi.
De nouvelles obligations de diagnostic et d’audit énergétique

La loi renforce aussi les normes relatives au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Ce diagnostic, désormais plus strict, doit être réalisé et remis à jour lors de la vente ou de la mise en location d’un logement.
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Un audit énergétique approfondi devient obligatoire, notamment pour les logements classés E, F, et G avant leur mise sur le marché.
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Ces audits permettent d’identifier précisément les actions à mettre en œuvre pour améliorer la performance énergétique.
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Les propriétaires ne respectant pas ces nouvelles obligations s’exposent à des sanctions financières. Pour plus d’informations, visitez ce lien.
L’obligation de travaux de rénovation avant location
Les propriétaires ne peuvent plus simplement attendre la revente pour rénover. La Loi Climat impose une rénovation progressive avant chaque mise en location des logements énergivores.
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Pour les logements classés G, les travaux doivent impérativement être effectués avant de relouer.
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De plus, depuis août 2022, les bailleurs ne peuvent plus augmenter les loyers de logements classés F ou G sans avoir réalisé des travaux d’amélioration énergétique.
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Cette contrainte vise à accélérer la transition énergétique du parc immobilier privé.
Impacts sur les copropriétés et gestion collective
La loi ne s’adresse pas uniquement aux propriétaires individuels. Les copropriétés doivent aussi se conformer à de nouvelles règles.
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Un Diagnostic de Performance Énergétique collectif est désormais obligatoire pour certains immeubles.
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Les copropriétés ont l’obligation de mettre en place un Plan Pluriannuel de Travaux (PPT) pour planifier les rénovations énergétiques sur plusieurs années.
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Ces mesures visent à faciliter la rénovation massive dans les immeubles collectifs, souvent source de fortes consommations énergétiques.
Les aides financières disponibles pour accompagner la rénovation
Reconnaissant le coût potentiellement élevé des travaux, le gouvernement maintient et renforce certaines aides financières destinées aux particuliers pour les travaux de rénovation énergétique.
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Des dispositifs comme MaPrimeRenov’ continuent d’accompagner les propriétaires dans leurs projets.
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Des prêts à taux préférentiels ou des subventions locales peuvent aussi être mobilisés.
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Ces aides facilitent l’accès à des rénovations efficaces qui permettront de respecter la Loi Climat tout en valorisant le patrimoine immobilier.
Conséquences pour les propriétaires et locataires
La loi transforme durablement le rapport entre propriétaires et locataires.
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Les propriétaires doivent anticiper des coûts supplémentaires liés aux rénovations et à la mise en conformité.
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Pour les locataires, l’interdiction des passoires énergétiques se traduit par des logements mieux isolés et moins énergivores, mais potentiellement par une hausse des loyers reflétant les investissements réalisés.
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Le marché immobilier pourrait voir des ajustements, avec une baisse des valeurs des logements énergivores et une valorisation des biens rénovés.
Se préparer à un nouvel environnement légal
La Loi Climat et Résilience impose un cadre réglementaire plus strict pour les propriétaires, solidifiant la transition vers un parc immobilier plus respectueux de l’environnement. La clé pour les propriétaires est de se préparer en amont aux rénovations, en profitant des dispositifs d’aide et en intégrant ces nouvelles normes dans la gestion de leurs biens. Cette évolution représente un défi important, mais aussi une opportunité de valorisation immobilière et de contribution concrète à la lutte contre le changement climatique.
